Coulombel, Philippe (2022) Exploring Meta-organizations’ Interplay with their Institutional Context : the Case of Collaborative Urban Mobility Management. École Doctorale Sciences de Gestion TSM (Toulouse).

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Abstract

Depuis les années 1960, les méta-organisations - ou organisations dont les membres sont d’autres organisations - se multiplient et affectent de plus en plus les opérations des entreprises, entités publiques et associations de la vie civiles. Toutefois, malgré l’importance croissante des métaorganisations, nos connaissances sur le rapport qu’elles entretiennent avec leur contexte institutionnel demeure limité. Cela s’avère surprenant compte tenu des apports des perspectives institutionnelles qui précisent que les institutions influencent les structures et comportements organisationnels. De façon parallèle, bien que les méta-organisations aient été identifiées comme de puissants dispositifs pour modeler de nouvelles pratiques institutionnelles - en particulier concernant les enjeux sociétaux contemporains - la manière dont elles affectent le travail collaboratif de leurs membres lorsqu’ils façonnent de nouvelles institutions reste peu étudiée. Ce travail de doctorat propose d’explorer les interactions entre les méta-organisations et leur contexte institutionnel au travers de trois essais. Le premier consiste en une revue de littérature systématique synthétisant l’état actuel des connaissances concernant les méta-organisations. En outre, il apporte des clarifications conceptuelles et propose plusieurs avenues de recherche. Le deuxième essai compare les cas d’émergence de deux métaorganisations, et remarque que différents signaux institutionnels émanant de l’environnement sont interprétés par les fondateurs, puis traduits dans des caractéristiques structurelles. En retour, ces structures affectent les ressources mises à la disposition des méta-organisations et conditionnent le périmètre de leurs actions. Le troisième essai s’appuie sur une étude de cas et investigue la manière dont les représentants des organisations membres collaborent pour définir le contenu de leur action conjointe. Il révèle que les représentants sont confrontés à d’importantes tensions qu’ils doivent dépasser avec l’aide des membres de l’équipe de la méta-organisation. Au travers de différentes activités, les acteurs individuels coconstruisent un terrain d’entente représentant les fondations de nouvelles pratiques institutionnelles qui pourront être diffusées au-delà des frontières méta-organisationnelles. Ces résultats contribuent à la littérature sur les méta-organisations en analysant des occurrences d’interactions entre institutions et méta-organisations, et en révélant le rôle central qu’y jouent les mécaniques de niveau individuel.

Since the 1960s, meta-organizations - or organizations whose members are other organizations - have become ubiquitous, and increasingly affect the operations of firms, public entities, and civil society associations. Despite the growing importance of such organization, little is known about their interaction with their institutional context. This is surprising given that institutional perspectives have long revealed the impact institutions may have on organizational structures and behaviors. In parallel, while meta-organizations have been identified as powerful devices to shape new institutional practices, noticeably regarding critical societal issues, it remains unclear how they affect their members’ work in collaboratively crafting new institutions. This dissertation proposes to explore meta-organizations’ interplay with their institutional context through three essays. The first is a systematic literature review that provides an overview of current knowledge regarding meta-organizations, clarifies some conceptual concerns, and delineates future research avenues. The second essay compares two meta-organizations’ emergence cases and remarks that different institutional cues emanating from the environment are interpreted by individual founders who translate these prompts into structural features. These structures then affect meta-organizations’ access to resources and, ultimately, the scope of their activities. The third essay uses a case study to investigate how member representatives collaborate to define the content of their joint action. It reveals that representatives face significant tensions they must overcome with the support of meta-organization staff. Through different activities, the individual actors co-construct a common ground that represents the bases of new institutional practices that can diffuse outside the metaorganization’s boundaries. Overall, the findings contribute to the meta-organization literature by exposing instances of the interplay between institutions and meta-organizations and revealing the crucialrole played by individual-level mechanics.