Wangner, Philipp (2023) Essais en macroéconomie. Toulouse School of Economics (Toulouse).

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Abstract

Cette thèse présente trois essais indépendants en macroéconomie. Le Chapitre 1, co-écrit avec Alexandre Gaillard, étudie les implications macroéconomiques des politiques de stabilisation lorsque l’inégalité, les cycles économiques et la croissance technologique à long terme interagissent. Les résultats suggèrent que les politiques discrétionnaires visant à stabiliser la production à court terme en augmentant la demande globale peuvent simultanément entraver à la reprise à long terme après un ralentissement économique en réduisant l'investissement innovant. Tout d‘abord, nous dérivons les conditions dans lesquelles un arbitrage entre la stabilisation à court terme et celle à long terme se produit en utilisant un modèle analytique. Ensuite, nous élaborons un modèle quantitatif à grande échelle de l'économie américaine. Nous évaluons quantitativement cet arbitrage potentiel dans le cas d’une prolongation temporaire de la durée de l'assurance chômage. Lorsque cette politique est financée par une plus grande progressivité de l'impôt, nous quantifions des gains substantiels de stabilisation de la production à court terme avec un multiplicateur de 1,20 après un an, mais au prix d'une production à long terme durablement plus faible avec un multiplicateur de -0,20. Pour éviter un tel arbitrage, notre analyse suggère de financer les politiques de stabilisation en émettant de la dette publique ou en déplaçant l'incidence fiscale sur les ménages de la classe moyenne. Dans le Chapitre 2, Alexandre Gaillard et moi-même étudions les implications macroéconomiques de l'imposition de la richesse. Empiriquement, les ménages riches investissent une fraction plus importante de leur patrimoine dans des actifs risqués. Ce phénomène est le résultat de deux canaux distincts. Les ménages riches peuvent investir différemment en raison de l'hétérogénéité d'une compétence spécifique (dépendance de type) ou parce que la richesse elle-même incite les ménages riches à entreprendre des investissements plus risqués (dépendance d'échelle). Dans un premier temps, nous soutenons que plusieurs cadres existants étudiant les implications macroéconomiques de l'hétérogénéité de l'investissement reposent sur une combinaison particulière de dépendance de type et d'échelle. Dans un deuxième temps, nous montrons que la distinction entre ces deux types de dépendance est cruciale. Dans le cas d'une dépendance de type, l'imposition de la richesse renforce la sélection des agents ayant des compétences élevées en matière d'investissement parmi les riches. Lorsque les rendements du patrimoine reflètent la productivité du capital, l'imposition du patrimoine à un taux élevé est optimale car elle augmente la productivité. En cas de dépendance d'échelle, un impôt sur le patrimoine réduit les investissements productifs, ce qui rend optimale une subvention au patrimoine. Dans un modèle de référence calibré sur l'économie américaine pour intégrer ces deux canaux, un impôt sur la fortune positif de 0,8% au-delà d'un seuil d'exonération de 550 000 dollars est optimal. Dans le Chapitre 3, Li Yu et moi-même étudions l'impact de la politique monétaire sur l'allocation de crédit des banques opérant à l'échelle mondiale. Dans ce cadre, les banques répartissent leurs prêts entre emprunteurs nationaux et étrangers pour des raisons de diversification, mais les prêts étrangers sont plus incertains en raison de frictions d'information transfrontalières. La gestion de l'incertitude est coûteuse et dépend de la rentabilité des banques. Notre résultat principal montre que l'effet d'une politique monétaire expansionniste sur l'allocation des prêts par les banques dépend de l'état. Lorsque les taux d'intérêt sont bas et que les bilans sont importants, une nouvelle baisse des taux d'intérêt diminue la rentabilité des banques et a des effets opposés sur les prêts nationaux et étrangers, ce qui accroît la préférence nationale. Enfin, nous étayons nos conclusions par de nouvelles données empiriques.

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This dissertation presents three self-contained essays on topics in macroeconomics. In Chapter 1, Alexandre Gaillard and I study the macroeconomic implications of stabilization policies when inequality, business cycles, and long-run technology growth interact. Our main finding is that discretionary policies that stabilize output in the short run by expanding aggregate demand may, at the same time, harm the long-run recovery from economic downturns by reducing innovative investment. We develop our analysis in two parts: first, we use an analytical model to derive conditions under which a short- versus long-run stabilization tradeoff arises; second, we build a large-scale quantitative model of the US economy. To evaluate this potential tradeoff quantitatively, we consider a temporary extension in unemployment insurance duration as our leading example. When this policy is financed by higher tax progressivity, we quantify substantial short-run output stabilization gains with a multiplier of 1.20 after one year, which are, however, at the cost of a permanently lower long-run output with a multiplier of -0.20. To avoid such a tradeoff, our analysis suggests financing stabilization policies by issuing government debt or by shifting the tax incidence on middle-class households. In Chapter 2, Alexandre Gaillard and I argue that the macroeconomic implications of wealth taxation depend on the underlying forces behind capital investment and wealth inequality. Empirically, wealth-rich households invest a higher fraction of their wealth into risky assets. This fact is the result of two distinct channels. Wealthy households may invest differently due to heterogeneity in a specific skill or risk tolerance (so-called type dependence) or because wealth itself induces wealthy households to undertake riskier investments (so-called scale dependence). First, we argue that several existing frameworks studying the macroeconomic implications of investment heterogeneity rest on a particular combination of type and scale dependence. Second, we show that their distinction is crucial for wealth taxation. In a quantitative incomplete markets model calibrated to the US economy, we find that both dependencies lead to opposite predictions regarding the desirability of wealth taxation. Under type dependence, by taxing the wealth of the richest households, only the fittest survive at the top, reinforcing the selection of agents with high investment skills among the rich. When returns to wealth reflect capital productivity, taxing wealth at a high rate is optimal because it raises productivity. Under scale dependence, a wealth tax reduces productive investments, making a wealth subsidy optimal. In a benchmark model calibrated to incorporate both channels, a positive wealth tax of 0.8% above an exemption threshold of 550K is optimal. In Chapter 3, Li Yu and I study the impact of monetary policy on the credit allocation of globally operating banks in an open economy environment. We develop an analytical framework for global banking based on a portfolio approach. In the model, global banks allocate their lending to domestic and foreign borrowers for diversification benefits, but foreign lending is more uncertain due to cross-border information frictions. Managing uncertainty is costly and depends on banks’ profitability, which is driven by asymmetric margins between lending and deposit rates. As our main theoretical result, we show that the effect of expansionary monetary policy on banks’ lending allocation is state-dependent. In times of low interest rates and large balance sheets, a further cut in the interest rate decreases bank profitability and has opposite effects on domestic and foreign lending. Extending the model to a dynamic setup with nominal rigidities, we find that a persistently high home bias accompanies a prolonged period of low interest rates. Finally, we support these findings with novel empirical evidence.

Item Type: Thesis (UNSPECIFIED)
Other titles: Essays in Macroeconomics
Language: English
Date: 12 July 2023
Keywords (French): Politique monétaire, Politique fiscale, Stabilisation économique, Macroéconomie
Subjects: B- ECONOMIE ET FINANCE
B- ECONOMIE ET FINANCE > B5- Finances
Divisions: TSE-R (Toulouse)
Ecole doctorale: Toulouse School of Economics (Toulouse)
Site: UT1
Date Deposited: 05 Jul 2024 09:04
Last Modified: 05 Jul 2024 09:04
URI: https://publications.ut-capitole.fr/id/eprint/49532
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