Girotti, Mattia (2015) Essays on Banking. Toulouse School of Economics (Toulouse).

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Abstract

Cette thèse porte sur l'économie de la banque et se compose de trois chapitres.Le premier chapitre explore les effets des changements de politique monétaire sur les structures du passif des banques américaines et sur ses coûts de financement. Les banques obtiennent la plus grande partie de leurs financements à partir d'une combinaison de dépôts à vue - qui sont à taux zéro - et dépôts portant intérêt. En utilisant des variations démographiques locales comme instruments pour les structures du passif des banques, je mesure l'impact des changements de politique monétaire sur le taux des dépôts portant intérêt de chaque banque en fonction de sa structure du passif initiale. Je trouve que, lorsque la politique monétaire se resserre, chaque banque fait face à une sortie de dépôts à vue. Elle répond par l'émission de dépôts portant intérêt, mais paie un taux d'intérêt qui augmente avec la quantité de dépôts à vue étant substitués. Cette constatation confirme l'existence du “bank lending channel” de la transmission de la politique monétaire. Je fournis également des preuves que les grandes banques peuvent remplacer les sources de financement à un coût plus faible que les petites banques, et que les dépôts à vue sont moins sensibles à l'évolution de la politique monétaire lorsque le marché bancaire local est plus concentrée. Les deuxième et troisième chapitres se concentrent sur les banques mutualistes, qui diffèrent principalement des banques sous le régime des sociétés par actions sur le terrain de la propriété. Dans le deuxième chapitre, Richard Meade et moi fournissons une évaluation de l'effet des événements de “démutualisation” sur le bien-être des déposants. Au cours des dernières décennies, nombreuses caisses d'épargne américaines ont opté pour la démutualisation, en convertissant leur propriété du régime des banques mutualistes au régime des sociétés par actions. Nous estimons d'abord un modèle logit à paramètres aléatoires des choix de dépôt bancaire, en utilisant des données sur les banques commerciales et caisses d'épargne de 1994 à 2005. Après avoir récupéré les préférences des déposants pour les caractéristiques des banques, nous mesurons l'effet d'une démutualisation de toutes caisses d'épargne sur le bien-être des déposants. Nous constatons que, en moyenne, le bien-être des déposants augmenterait. En particulier, si les caisses d'épargne démutualisées offrissent un taux de dépôt en ligne avec les caisses d'épargne appartenant à des investisseurs, chaque déposant gagnerait 1,14 $ par an, pour un total de 22 millions $ pour chaque état et an. Nos résultats jettent un doute sur la capacité des caisses d'épargne américaines de bien servir les intérêts des leurs clients, et proposent une nouvelle explication pour les démutualisations observées aux États-Unis. Dans le troisième chapitre, Thierry Magnac, Karine Van der Straeten, et moi présentons d'abord des preuves que les banques mutualistes américaines sont moins risquées, prêtent à des taux plus faibles, et ont des liens plus étroits avec leurs communautés locales. Nous proposons un modèle de concurrence entre banques mutualistes et banques sous le régime des sociétés par actions, en adaptant le modèle de Martinez-Miera et Repullo (RFS, 2010). Nous supposons que la différence entre les deux types de banque est que les banques mutualistes, compte tenu de leur portée locale plus forte, imposent un plus grand “coût social” sur les preneurs qui échouent. Nous simulons le modèle et évaluons l'effet de la concurrence sur la probabilité de défaillance dans les deux types de banques. Nos résultats indiquent que, en conformité avec les données empiriques présentées, les banques mutualistes prêtent à des taux plus faibles et ont une plus faible probabilité de défaillance, à tout niveau de concurrence. En outre, de façon similaire à ce qui se passe aux banques sous le régime des sociétés par actions, leur probabilité de défaillance est en forme de U dans le niveau de concurrence.

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This thesis focuses on the economics of banking and is composed of three chapters. The first chapter explores the effects of monetary policy changes on U.S. banks' liability structures and funding costs. Banks obtain most of their funding from a combination of demand deposits -- i.e. zero-interest deposits -- and interest-bearing deposits. Using local demographic variations as instruments for banks’ liability structures, I measure the impact of monetary policy changes on each bank’s interest-bearing deposit rate as a function of the bank’s initial liability structure. I find that when monetary policy tightens each bank faces an outflow of demand deposits. It responds by issuing more interest-bearing deposits, but pays on them an interest rate that increases with the quantity of demand deposits being substituted. This finding supports the existence of the bank lending channel of monetary policy transmission. I also provide evidence that larger banks can substitute funding sources more cheaply than smaller banks, and that demand deposits are less sensitive to monetary policy changes when the local banking market is more concentrated. The second and third chapters focus on mutual banks, which primarily differ from stock banks on the ground of ownership. Mutual banks are owned by their customers, while stock banks by investors. In the second chapter, Richard Meade and I provide an assessment of the effect on depositor welfare of the events of “demutualization”. In recent decades, many U.S. savings banks have demutualized, by converting from customer ownership to investor ownership. We first estimate a random coefficients logit model of bank deposit account choice, using data on commercial and savings banks from 1994 to 2005. Having recovered depositors' preferences for bank attributes, we then measure the effect on depositor welfare of a simulated demutualization of all customer-owned savings banks. We find that, on average, depositors' welfare would increase. In particular, if demutualized savings banks offered a deposit rate in line with other investor-owned savings banks, each depositor would gain $1.14 annually, for a total of $22 million for each state and year. Our findings cast doubt on whether U.S. customer-owned savings banks are well serving their customers' interests, and offers a new explanation for observed U.S. savings bank demutualizations. In the third chapter, Thierry Magnac, Karine Van der Straeten, and I first present evidence that U.S. mutual banks are less risky, lend at lower rates, and have stronger ties to their local communities. We then propose a model of competition between mutual and stock banks building on Martinez-Miera and Repullo (RFS, 2010). We assume that the difference between the two bank types is that mutual banks, given their stronger local reach, impose a greater non-monetary “social cost” on the loan-takers who fail. We simulate the model and assess the effect of competition on the probability of bank failure in the two bank types. Our results indicate that, in accordance with the empirical evidence presented, mutual banks charge a lower loan rate and have a lower probability of failure, at any level of competition. Moreover, similarly to what happens to stock banks, their probability of failure is U-shaped in the level of competition.

Item Type: Thesis (UNSPECIFIED)
Other titles: Essais en économie de la banque
Language: English
Date: 1 September 2015
Keywords (French): Banques - Thèses et écrits académiques, Politique monétaire - Thèses et écrits académiques, Banques coopératives - Thèses et écrits académiques
Subjects: B- ECONOMIE ET FINANCE > B5- Finances
Divisions: TSE-R (Toulouse)
Ecole doctorale: Toulouse School of Economics (Toulouse)
Site: UT1
Date Deposited: 28 Apr 2016 07:21
Last Modified: 02 Apr 2021 15:53
OAI Identifier: 2015TOU10058
URI: https://publications.ut-capitole.fr/id/eprint/21594
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