Paul Ramadier
Crée le 16 janvier 2018
C'est à La Rochelle que naît Paul Ramadier en 1888.
L'affectation de son père, médecin, à la direction de l'hôpital d'aliénés de Rodez entraîne l'installation de sa famille en Aveyron. Toute sa vie, il restera fidèle à cette implantation rouergate parfaitement réussie. Il fait le début de son droit à Toulouse (1904-1906), le termine à Paris où il soutient en 1911 sa thèse, Les effets de la missio in bona rei servandae causa. Car Paul Ramadier, déjà inscrit au Barreau de Paris depuis 1909, veut préparer l'agrégation en droit, et se dirige spécialement vers le droit romain. La guerre de 1914 le saisit et stoppe cette carrière de lettré. Gravement blessé, Croix de guerre, Médaille militaire, il est appelé en 1916 au cabinet d'Albert Thomas, ministre de l'Armement, socialiste comme lui. Car depuis 1904 Paul Ramadier milite et s'engage sous cette bannière. La paix revenue, il va entamer une très longue carrière politique. Maire de Decazeville (1919-1959, avec le hiatus de Vichy) où il applique le "socialisme municipal" ; conseiller général ; député (1929-1940, puis 1945-1958) ; sous-secrétaire d'Etat (1936-1937), ministre du Travail (1938), il refuse sa voix à Pétain le 10 juillet 1940. Il est révoqué par Vichy et perd de la sorte son mandat de maire de Decazeville ; mis plus tard en résidence surveillé à Mende, il prend le temps de revenir à la faculté de droit de Toulouse en auditeur libre (avril 1941) : "pris copie carte de député" dit sa fiche d'inscription. Il protège des familles juives pourchassées par les lois de Vichy (il sera déclaré à titre posthume Juste parmi les Nations en 1985) ; entre dans la Résistance ; retrouve ses mandats en 1945. Que de qualités a priori. Or Paul Ramadier, ministre du Ravitaillement de de Gaulle (1944-1945) ; premier président du Conseil de la Quatrième (1947) ; ministre à plusieurs reprises jusqu'en 1957, laisse finalement une image bien peu favorable. Au Ravitaillement, il ne réussit guère, "Ramadiète ; Ramadan" ; président du Conseil, Ramadier exclut le PCF du Gouvernement et brise les grèves de 1947, ce qui lui vaut l'hostilité militante de la Gauche engagée ; ministre de l'Economie en 1956-1957, on ne retient de "Ramabouc" que la vignette automobile "pour les vieux". Il soutient de Gaulle en 1958, mais sa vie politique est finie. Il meurt en 1961.
Sources : Mission Archives de l'université
5Z3 : fiche d'étudiant
L'affectation de son père, médecin, à la direction de l'hôpital d'aliénés de Rodez entraîne l'installation de sa famille en Aveyron. Toute sa vie, il restera fidèle à cette implantation rouergate parfaitement réussie. Il fait le début de son droit à Toulouse (1904-1906), le termine à Paris où il soutient en 1911 sa thèse, Les effets de la missio in bona rei servandae causa. Car Paul Ramadier, déjà inscrit au Barreau de Paris depuis 1909, veut préparer l'agrégation en droit, et se dirige spécialement vers le droit romain. La guerre de 1914 le saisit et stoppe cette carrière de lettré. Gravement blessé, Croix de guerre, Médaille militaire, il est appelé en 1916 au cabinet d'Albert Thomas, ministre de l'Armement, socialiste comme lui. Car depuis 1904 Paul Ramadier milite et s'engage sous cette bannière. La paix revenue, il va entamer une très longue carrière politique. Maire de Decazeville (1919-1959, avec le hiatus de Vichy) où il applique le "socialisme municipal" ; conseiller général ; député (1929-1940, puis 1945-1958) ; sous-secrétaire d'Etat (1936-1937), ministre du Travail (1938), il refuse sa voix à Pétain le 10 juillet 1940. Il est révoqué par Vichy et perd de la sorte son mandat de maire de Decazeville ; mis plus tard en résidence surveillé à Mende, il prend le temps de revenir à la faculté de droit de Toulouse en auditeur libre (avril 1941) : "pris copie carte de député" dit sa fiche d'inscription. Il protège des familles juives pourchassées par les lois de Vichy (il sera déclaré à titre posthume Juste parmi les Nations en 1985) ; entre dans la Résistance ; retrouve ses mandats en 1945. Que de qualités a priori. Or Paul Ramadier, ministre du Ravitaillement de de Gaulle (1944-1945) ; premier président du Conseil de la Quatrième (1947) ; ministre à plusieurs reprises jusqu'en 1957, laisse finalement une image bien peu favorable. Au Ravitaillement, il ne réussit guère, "Ramadiète ; Ramadan" ; président du Conseil, Ramadier exclut le PCF du Gouvernement et brise les grèves de 1947, ce qui lui vaut l'hostilité militante de la Gauche engagée ; ministre de l'Economie en 1956-1957, on ne retient de "Ramabouc" que la vignette automobile "pour les vieux". Il soutient de Gaulle en 1958, mais sa vie politique est finie. Il meurt en 1961.
Sources : Mission Archives de l'université
5Z3 : fiche d'étudiant