Edgar Morin
Crée le 20 décembre 2017
Qui ne connaît en France aujourd'hui cette personnalité chaleureuse; ce chercheur talentueux; cet éveilleur de conscience ?
Les médias ont abondamment rappelé au moment de la mort de Johnny Hallyday, que lui Edgar Morin avait su nommer les premiers temps de Johnny : l'époque des Yéyés vient de là.
Morin est un pseudonyme de guerre adopté dans la clandestinité de la Résistance.
Né en 1921, Edgar David Nahoum est en juin 1940 l'un de ces "étudiants repliés ou réfugiés" que la faculté de droit va accueillir comme tant d'autres dans la "zone libre" sortie de l'Armistice. Lui vient de la faculté de droit de Paris. Edgar Nahoum passe avec succès ses examens de première année en juin 1940 à Toulouse, en droit comme en histoire moderne et contemporaine dans la toute voisine faculté des lettres. Il est "seul à Toulouse; je ne suis pas avec ma famille". Il s'inscrit ensuite en deuxième année de droit, et en "histoire ancienne et m-âge". Arrive la fin de l'année 1942. Edgar Nahoum a décroché sa licence complète. Il disparaît alors des tablettes universitaires. Il s'engage dans la Résistance. Après la Libération il est en Allemagne avec la 1ère Armée française. Le reste est très connu.
Militant engagé mais critique il est exclu du PC en 1951, un PC qu'il avait rejoint dans la clandestinité en 1941. Il entre au CNRS où il décrypte les pratiques culturelles sans jamais oublier les douleurs de l'actualité du moment, comme celles de la guerre d'Algérie. Il court aussi le monde, publie beaucoup (son premier ouvrage dès 1946, après les mois passés en Allemagne : L'an zéro de l'Allemagne), se passionne pour les nouveaux médias. Un homme dans le siècle et un homme du siècle.
Sources : Mission Archives de l'université
5Z3 : fiche d'étudiant
Les médias ont abondamment rappelé au moment de la mort de Johnny Hallyday, que lui Edgar Morin avait su nommer les premiers temps de Johnny : l'époque des Yéyés vient de là.
Morin est un pseudonyme de guerre adopté dans la clandestinité de la Résistance.
Né en 1921, Edgar David Nahoum est en juin 1940 l'un de ces "étudiants repliés ou réfugiés" que la faculté de droit va accueillir comme tant d'autres dans la "zone libre" sortie de l'Armistice. Lui vient de la faculté de droit de Paris. Edgar Nahoum passe avec succès ses examens de première année en juin 1940 à Toulouse, en droit comme en histoire moderne et contemporaine dans la toute voisine faculté des lettres. Il est "seul à Toulouse; je ne suis pas avec ma famille". Il s'inscrit ensuite en deuxième année de droit, et en "histoire ancienne et m-âge". Arrive la fin de l'année 1942. Edgar Nahoum a décroché sa licence complète. Il disparaît alors des tablettes universitaires. Il s'engage dans la Résistance. Après la Libération il est en Allemagne avec la 1ère Armée française. Le reste est très connu.
Militant engagé mais critique il est exclu du PC en 1951, un PC qu'il avait rejoint dans la clandestinité en 1941. Il entre au CNRS où il décrypte les pratiques culturelles sans jamais oublier les douleurs de l'actualité du moment, comme celles de la guerre d'Algérie. Il court aussi le monde, publie beaucoup (son premier ouvrage dès 1946, après les mois passés en Allemagne : L'an zéro de l'Allemagne), se passionne pour les nouveaux médias. Un homme dans le siècle et un homme du siècle.
Sources : Mission Archives de l'université
5Z3 : fiche d'étudiant