@unpublished{publications775, month = {October}, title = {3 essais en finance d'entreprise}, author = {Matthieu Bouvard}, year = {2009}, url = {https://publications.ut-capitole.fr/id/eprint/775/}, abstract = {Cette th{\`e}se est compos{\'e}e de trois essais. Un premier essai s'int{\'e}resse au lien entre frictions sur les march{\'e}s de capitaux et acquisition d'information par des entrepreneurs. Je montre qu'un probl{\`e}me d'anti-s{\'e}lection entre entrepreneurs et investisseurs peut modifier les incitations des premiers {\`a} investir dans l'acquisition de comp{\'e}tences ou d'exp{\'e}rience. Il existe deux r{\'e}gimes inefficients. Lorsque les investisseurs sont a priori pessimistes, l'acc{\`e}s au financement est restreint aux entrepreneurs exp{\'e}riment{\'e}s, il y a peu de projets financ{\'e}s et ils sont en moyenne tr{\`e}s profitables. Lorsque les investisseurs sont a priori optimistes, tous les entrepreneurs ont acc{\`e}s {\`a} un financement, le nombre de projets financ{\'e}s est {\'e}lev{\'e}, et leur profitabilit{\'e} moyenne est faible. Ces effets sugg{\`e}rent un m{\'e}canisme d'amplification des cycles {\'e}conomiques. Un deuxi{\`e}me essai mod{\'e}lise le financement de projets innovants comme un probl{\`e}me d'investissement s{\'e}quentiel. Un premier investissement g{\'e}n{\`e}re un flux d'information sur la profitabilit{\'e} d'un deuxi{\`e}me investissement. L'entrepreneur a ex ante une information priv{\'e}e sur la profitabilit{\'e} du projet, ce qui cr{\'e}e un probl{\`e}me d'anti-s{\'e}lection pour les investisseurs. Les contrats optimaux peuvent {\^e}tre impl{\'e}ment{\'e}s en utilisant des stocks-options bloqu{\'e}es et un "golden parachute". Ils incluent {\'e}galement le timing du deuxi{\`e}me investissement qui est utilis{\'e} comme un instrument pour signaler la qualit{\'e} du projet. Ce m{\'e}canisme cr{\'e}e une distorsion dans le processus d'apprentissage : le deuxi{\`e}me investissement a lieu trop t{\^o}t ou trop tard par rapport {\`a} l'optimum de premier ordre. Le financement interne affecte le timing du deuxi{\`e}me investissement. Le mod{\`e}le g{\'e}n{\`e}re des pr{\'e}dictions empiriques sur le relation entre la sensibilit{\'e} {\`a} la performance du contrat de r{\'e}mun{\'e}ration de l'entrepreneur et la politique d'investissement de la firme. Un troisi{\`e}me essai s'int{\'e}resse aux agences de certification ou de notation dont la r{\'e}mun{\'e}ration d{\'e}pend des int{\'e}r{\^e}ts potentiellement conflictuels des acheteurs (investisseurs) et des vendeurs ({\'e}metteurs de titres). En d{\'e}livrant une information plus pr{\'e}cise, les agences augmentent la participation des acheteurs mais peuvent {\'e}galement dissuader les vendeurs de participer. En effet, ces derniers prennent {\'e}galement en compte la probabilit{\'e} d obtenir une note positive. Dans un jeu dynamique, nous examinons comment la tentative d'{\'e}tablir une r{\'e}putation vis-a-vis des deux c{\^o}t{\'e}s du march{\'e} affecte la production d'information. Nous montrons que le souci de r{\'e}putation peut avoir un effet ambigu. Lorsque la fiabilit{\'e} per{\cc}ue des notations est faible, la r{\'e}putation a un effet de discipline et la pr{\'e}cision des notations s'am{\'e}liore. Lorsque la fiabilit{\'e} per{\cc}ue est {\'e}lev{\'e}e, les agences deviennent laxistes pour augmenter leurs revenus futurs. Cet effet ne n{\'e}cessite pas que la r{\'e}mun{\'e}ration de l'agence soit contingente {\`a} la notation.} }