@unpublished{publications42378, month = {November}, title = {"Pour le bien de son service et soulagement de ses sujets". Le Parlement de Toulouse face aux n{\'e}cessit{\'e}s publiques (1610-1652)}, author = {Tom Le Crom}, year = {2020}, url = {https://publications.ut-capitole.fr/id/eprint/42378/}, abstract = {Menac{\'e} dans sa substance au milieu du XVIIe si{\`e}cle, le parlement de Toulouse produit un discours en contradiction avec le d{\'e}veloppement de la puissance absolue du prince et de la centralisation monarchique. Dans ses remontrances, la cour souveraine rappelle au roi, par une argumentation historique, qu?elle est institu{\'e}e : ? pour le bien de son service et soulagement de ses sujets ?. La formule trace les lignes de force structurant l?action parlementaire. Elle traduit la n{\'e}cessit{\'e} pour le parlement d?affirmer sa place dans l?intervalle d{\'e}fini par le double serment pr{\^e}t{\'e} au service du roi d?une part, et au service de l?int{\'e}r{\^e}t du public d?autre part. Car entre ces deux jalons figure un espace d?autonomie dans lequel s?{\'e}panouit son autorit{\'e}. Inquiet de voir ses libert{\'e}s corrompues, il demande que lui soit laiss{\'e} ? le libre exercice de la justice souveraine ?. Le parlement se pense et se donne {\`a} voir dans le r{\'e}cit de sa propre institution et les arr{\^e}ts de sa cour, comme une partie fondamentale de l?Etat monarchique, pouvoir souverain, juge et gardien de la norme juridique. N{\'e}anmoins, la mise {\`a} l?{\'e}preuve de ce discours avec la r{\'e}alit{\'e} du positionnement parlementaire toulousain - depuis la mort de Henri IV et l?affirmation progressive du pouvoir absolu dans un moment de crises extr{\^e}mes pour le royaume, jusqu?{\`a} la fin de la Fronde et le retour de l?ordre dans son ressort -, tend {\`a} substituer l?image d?un parlement ob{\'e}issant {\`a} la repr{\'e}sentation d?une cour souveraine r{\'e}sistante. La th{\`e}se a pour objet de comprendre ce qui fait n{\'e}cessit{\'e} pour la cour souveraine de Toulouse dans la premi{\`e}re moiti{\'e} du XVIIe si{\`e}cle. L?{\'e}tude confronte la repr{\'e}sentation d?un parlement, potentiel voire in{\'e}luctable contre-pouvoir, avec la r{\'e}alit{\'e} et la diversit{\'e} de ses pr{\'e}tentions politiques et de sa production juridique. Elle se propose d?analyser la trajectoire singuli{\`e}re du parlement de Toulouse pris dans les convulsions du royaume - guerres civiles, guerre {\'e}trang{\`e}re, crise {\'e}conomique, peste -, entre le service de l?Etat, les besoins des sujets de son ressort et la poursuite de ses propres causes, de 1610 {\`a} 1652. Alors qu?il d{\'e}fend le bien public et l?unit{\'e} du royaume, il appara{\^i}t moins occup{\'e} {\`a} lutter contre la transformation du gouvernement au sommet de l?Etat, qu?{\`a} maintenir et repousser les limites horizontales de son pouvoir.} }