@unpublished{publications34056, month = {December}, title = {Articuler protection des ressources et acc{\`e}s {\`a} l'eau potable? : quel cadre th{\'e}orique, quels enjeux empiriques ?? Le cas de l'Indon{\'e}sie}, author = {H{\'e}lo{\"i}se Valette}, year = {2019}, url = {https://publications.ut-capitole.fr/id/eprint/34056/}, abstract = {La th{\`e}se part du constat d?une difficult{\'e} {\`a} articuler des objectifs de protection des ressources en eau avec ceux visant l?acc{\`e}s {\`a} une eau potable pour tous. Dans un contexte de pressions anthropiques et climatiques sur les ressources en eau, ces objectifs ne peuvent plus {\^e}tre appr{\'e}hend{\'e}s de fa{\cc}on d{\'e}connect{\'e}e dans le cadre de politiques publiques comme sur le plan th{\'e}orique. Pourtant, leur articulation est rarement {\'e}tudi{\'e}e comme objet d?{\'e}tude {\`a} part enti{\`e}re en sciences humaines et sociales. La th{\`e}se vise donc {\`a} discuter cette articulation, en {\'e}laborant un cadre d?analyse original. Elle combine des approches institutionnalistes pour {\'e}tudier la construction des r{\`e}gles de gouvernance des eaux (ressources, eau potable) avec les recherches conduites en political ecology qui prennent en compte les rapports de pouvoir dans la coordination des acteurs. Ce cadre permet aussi d?analyser les diverses qualifications de l?eau utilis{\'e}es par les acteurs pour justifier un mode de gouvernance de l?eau sp{\'e}cifique. La th{\`e}se s?appuie sur deux {\'e}tudes de cas compl{\'e}mentaires dans le contexte indon{\'e}sien, fond{\'e}e sur une m{\'e}thodologie qualitative. En Indon{\'e}sie, cette question de l?articulation appara{\^i}t comme centrale. Ce pays est en effet marqu{\'e} par de forts enjeux de r{\'e}partition des eaux entre les usagers et de pollution des ressources qui constituent une entrave {\`a} l?acc{\`e}s {\`a} l?eau potable. La premi{\`e}re {\'e}tude de cas porte sur le processus de construction d?une r{\`e}gle controvers{\'e}e, la loi sur l?eau, qui encadre le secteur (ressource et eau potable). Nous analysons ce processus {\`a} travers les discours de justification des acteurs qui oscillent entre acc{\`e}s {\'e}quitable {\`a} l?eau potable et protection des ressources. La seconde {\'e}tudie une ville indon{\'e}sienne, Surakarta, qui concentre des enjeux portant {\`a} la fois sur la durabilit{\'e} des ressources et l?acc{\`e}s {\`a} l?eau potable :pollutions aux points de captage, densit{\'e}, ou encore conflits relatifs {\`a} l?allocation des ressources pour l?acc{\`e}s {\`a} l?eau potable. Dans les deux cas, une lecture sur le long terme des dynamiques institutionnelles permet d?identifier les moments de changements, caract{\'e}ris{\'e}s par de nouvelles hi{\'e}rarchisations des finalit{\'e}s entre protection des ressources et acc{\`e}s {\`a} l?eau potable. Nous montrons aussi l?importance des rapports de pouvoir entre acteurs pour privil{\'e}gier une finalit{\'e} plut{\^o}t qu?une autre, en lien avec le processus de qualification de l?eau. Nous mettons enfin en {\'e}vidence des diff{\'e}rences dans la fa{\cc}on d?appr{\'e}hender l?articulation dans des contextes locaux urbains et dans d'autres aterritorialis{\'e}s,lors de la n{\'e}gociation de r{\`e}gles.} }