Arnabal Rocca, Luis Rodrigo (2020) Essays on Public Economics. Toulouse School of Economics (Toulouse).

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Abstract

Cette thèse est composée de trois essais en économie publique. Ils étudient l’intervention publique dans des marchés où il existe des biens nocifs pour la santé. Le premier chapitre considère une situation où les consommateurs peuvent acquérir deux types de biens, chacun nocifs pour la santé mais qui diffèrent par leur observabilité par le gouvernement (taxable ou non). Dans un premier temps, en considérant des individus homogènes, les impôts optimaux pour ces biens nocifs taxable et non taxable pour le gouvernement sont calculés. Ensuite, quand l’observabilité de la consommation est limitée, on montre que la règle de taxation optimale de second rang dépend du degré de complémentarité ou de substituabilité entre les deux biens, observables et non observables. Enfin, des questions redistributives sont analysées en considérant d’une part des inégalités de richesse et d’autre part des différences de perception des dommages causés par la consommation des biens nocifs pour la santé. Des recommandations politiques sont proposées en considérant l’inactivité physique et les drogues illégales comme des biens nocifs qui ne peuvent être taxés, et l’alcool, le tabac et les produits gras et sucrés comme des biens nocifs peuvent l’être. Le deuxième chapitre est consacré aux politiques optimales de légalisation du cannabis. Les consommateurs diffèrent par l’utilité qu’ils tirent de la consommation de THC, l’élément psychoactif du cannabis, et ont une perception erronée des dommages de sa consommation sur leur santé. Le problème est analysé à l’aide d’un modèle différenciation verticale où deux firmes, l’une publique l’autre œuvrant dans le marché noir, se font concurrence en prix et en qualité (taux de THC). Un gouvernement paternaliste voudrait corriger, d’une part, l’excès de consommation lié à la mauvaise perception des consommateurs des dommages causés par le cannabis et, d’autre part, réduire la taille du marché noir. Nous montrons que c’est la volonté de réduire les profits du marché noir, plutôt que le manque de perception des consommateurs, qui explique que la consommation optimale de premier rang n’est pas atteignable dans un marché décentralisé. Nous trouvons deux équilibres possibles, où la firme publique sert uniquement les consommateurs avec la plus haute ou bien la plus basse propension à payer pour la qualité (du cannabis). Autoriser la firme publique à agir la première ne lui procure aucun avantage et ne permet donc pas d’améliorer le bien-être social. Le troisième chapitre analyse comment la politique d’une juridiction voisine, avec les mêmes caractéristiques que la juridiction domestique, affecte la politique domestique optimale de lutte contre les drogues. La concurrence sur le marché des drogues est supposée imparfaite, un marché noir est présent, et les consommateurs peuvent effectuer des achats transfrontaliers. Nous considérons qu’une politique de lutte contre les drogues consiste à choisir, d’une part, entre la légalisation et la prohibition de la vente de drogues et, d’autre part, de l’intensité des investissements pour lutter contre la production illégale. Nous faisons l’hypothèse que la consommation de drogues et les profits du marché noir ont tous deux une valeur sociale négative. À l’équilibre, si la préoccupation pour la consommation de drogues est faible (élevée), alors les deux juridictions adoptent une politique de légalisation (prohibition) des drogues. Plus intéressant, pour des niveaux intermédiaires de la valeur sociale de la consommation de drogues, les équilibres sont asymétriques, ce qui pourrait expliquer, par exemple, pourquoi deux juridictions symétriques adoptent des politiques opposées dans la lutte contre les drogues. Par ailleurs, dans certaines circonstances, les gouvernements font face à un dilemme du prisonnier. À l’équilibre, les deux juridictions légalisent la vente de drogues nocives alors même que maintenir deux politiques de prohibition serait socialement préférable.

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This thesis consists of three essays in public economics. They are concerned on the impact of government intervention in markets characterized by the presence of harmful goods. The first chapter considers a setting where individuals can consume two types of sin goods differ in their consumption observability (taxability) by the government. As a benchmark, the first-best taxes for the observable and non-observable sin good are derived, considering homogeneous individuals. In the second-best setting, where observability on sin good consumption is limited, the rule for the taxable sin good is shown to depend on the degree of complementarity or substitutability with the unobservable sin good. Finally, redistributional considerations are incorporated by extending the analysis to a setting where individuals differ in their wealth and in their degree of misperception of the health damage caused by sin good consumption. Policy implications are illustrated considering physical inactivity and illicit drugs as non-taxable sin goods, while alcohol, tobacco, fat and sugar account for the taxable sin goods. The second chapter studies the optimal policies related to the legalization of marijuana, in a setting where consumers differ in their utility from consumption of the psychoactive component of cannabis, THC, and suffer from misperception on the health damage it causes. We analyze this problem through a vertical differentiation model, where a public and a black market firm compete in prices and quality (THC content). A paternalistic government would like to correct for the misperceived health damage caused by marijuana consumption, as well as to reduce the size of the black market. We show that it is the undesirability of black market profits, rather than the health damage misperception, what makes the first-best allocation impossible to decentralize. We find two possible equilibria, in which the public firm serves either the consumers with the highest or the lowest willingness to pay for quality. Allowing the public firm to move first, à la Stackelberg, does not provide it an advantage and social welfare remains second-best. The third chapter analyses on how the scheme towards harmful drugs adopted by a symmetric neighboring jurisdiction, impacts in the domestic optimal drug policy in a imperfectly competitive market for harmful drugs, characterized by the presence of a black market firm and where consumers may engage in cross-border shopping. In our setting, a drug policy consists in adopting either a scheme of prohibition or one of legalization, and to decide how much to invest in enforcement activities to tackle black market supply. We consider a negative social valuation for consumption of harmful drugs, as well as for the profits generated in the black market. We find that for a low (high) concern for consumption of harmful drugs, both jurisdictions adopt in equilibrium a scheme of legalization (prohibition). More interestingly, for an intermediate social valuation for consumption of harmful drugs, different scenarios may arise, that can for instance explain why two symmetric jurisdictions may end up adopting different schemes towards harmful drugs. Furthermore, under some circumstances governments may face a prisoner’s dilemma, where the resulting equilibrium is one where both jurisdictions legalize the harmful drug, despite that both sticking to a scheme of prohibition would yield a better outcome.

Item Type: Thesis (UNSPECIFIED)
Other titles: Essais en économie publique
Language: English
Date: 8 July 2020
Keywords (French): Économie publique, Consommateurs, Drogues -- Trafic
Subjects: B- ECONOMIE ET FINANCE > B1- Généralités
Divisions: TSE-R (Toulouse)
Ecole doctorale: Toulouse School of Economics (Toulouse)
Site: UT1
Date Deposited: 18 Sep 2020 12:27
Last Modified: 22 Jul 2022 14:41
URI: https://publications.ut-capitole.fr/id/eprint/41795
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