Bonhoure, Emilie (2020) Paris-Listed Firms at the Turn of the 20th Century: Did Modern Corporate Finance Theories Already Work? École Doctorale Sciences de Gestion TSM (Toulouse).

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Abstract

Dans cette thèse, nous nous proposons d’examiner plusieurs théories modernes de financed’entreprise. L’objectif est d’étudier les résultats suggérés par les études récentes sur des sujets tels que les politiques de dividendes, les problèmes d’agence, ou encore le financement des entreprises, et testés sur des organisations modernes. Dans cette optique, nous étudions plus particulièrement les firmes qui étaient cotées à Paris au début du XXème siècle.Tout d’abord, nous avons concentré cette étude sur le contexte général de la théorie d’agence, et tenté d’examiner si ce modèle pouvait être appliqué aux firmes de la période précédant la première guerre mondiale. Nous montrons ainsi que c’était le cas. Certains éléments mis en lumière par des études récentes sur ces firmes montrent que ce qui est aujourd’hui appelé « problèmes d’agence » constituait déjà un risque majeur pour elles. De surcroît, les écrits contemporains de ces entreprises du début du XXème siècle ou avant avaient parfaitement identifié ces problèmes comme étant majeurs pour elles mais aussi pour les investisseurs potentiels prêts à participer à leur financement. Dans ce contexte général d’asymétrie d’information et des « problèmes d’agence » potentiellement sévères en résultant, nous nous interrogeons également sur le financement de l’innovation et donc sur la contribution des marchés financiers à leur croissance. Nous montrons que les firmes innovantes de l’époque (soit les firmes de la 2nde Révolution Industrielle) bénéficiaient d’un soutien mitigé de la part des marchés-actions parisiens. Si l’on mesure ce soutien potentiel par le Q de Tobin, ces entreprises de la 2nde RI bénéficiaient de conditions avantageuses quant à leur financement. Au contraire, s’il est mesuré par le taux de dividende, ce soutien est beaucoup moins clair.Les entreprises ayant déjà trouvé un financement devaient ensuite rémunérer leurs actionnaires : elles devaient en particulier leur distribuer des dividendes. Les dernières parties de cette thèse étudient ainsi les politiques de dividendes mises en place par les firmes de la place de Paris au début du XXème siècle. Nous étudions d’abord les politiques de dividendes effectivement mises en place et montrons que ces dividendes étaient payés dans le but de diminuer les coûts d’agence, et en particulier dans le but de réduire les coûts de speculative monitoring. Dans un deuxième temps, nous comparons ces politiques réelles à celles fixées dans le cadre d’une règle statutaire de distribution des profits, qui déterminait l’allocation d’un certain montant de ces profits aux actionnaires. Cette comparaison pourrait permettre d’estimer si et à quel point ceux qui « contrôlaient » la firme suivaient strictement cette règle, et s’ils n’utilisaient pas les exceptions possibles à celle-ci pour en extraire des bénéfices privés au détriment des actionnaires extérieurs et minoritaires. Nous montrons qu’ils allouaient une part des profits cohérente avec celle qui était attendue en moyenne par tous les actionnaires. Si plusieurs interprétations de ce phénomène sont possibles, une explication pourrait résider dans le fait que la règle statutaire constituait un bon moyen de limiter les conflits entre ceux des actionnaires qui contrôlaient la firme et les autres.

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This thesis offers to explore several modern corporate finance theories in a historical context. The rationale behind is to assess whether the findings recently suggested about topics like corporate dividend policies, agency issues, or firm financing, and tested on very modern corporations could be applicable to an earlier and different context. To do so, we examine the companies listed on Paris stock markets at the turn of the 20th century.First focusing on the general agency framework, we examine whether this model could be atplay within pre-WWI companies. We do find that this was the case. Specific features highlighted by recent studies about earlier corporations indeed provide support for the fact that the today-called “agency” issues were already critical to them. Further, contemporary authors did identify these issues as particularly salient for companies but also for the investors potentially willing to participate in their emergence. In this general context of high asymmetry of information and of resulting critical “agency” conflicts, the financing of innovation and thus the contribution of financial markets to growth are questioned. In particular, we show that the innovative firms of the time (the ones operating in 2nd-IR sectors) benefitted from a mixed support from Paris stock markets. Measuring potential favourable financing conditions by a higher Tobin’s Q, we find that 2nd-IR companies did benefit from a sort of help from these markets in financing their growth. On the contrary, measuring it by the dividend yield provides a less clear result.The firms already financed had to compensate their shareholders for the risk they took. They thus had to pay dividends out. The last parts of this thesis examine the dividend policies implemented by Paris-listed firms at the turn of the 20th century. Focusing first on the ones actually implemented, we provide further support for the agency explanation of dividends, notably showing that these dividends were mostly paid to decrease one specific type of agency costs, speculative monitoring ones. Second, we compare these actual payout policies with the ones fixed in a statutory rule of profit allocation, which committed to the distribution of a certain percentage of profits to shareholders. Doing so could help to assess whether firm controllers strictly followed this statutory rule and did not take advantage of the potential and allowed deviations from it to extract as many benefits as they could at the expense of outsiders and minority shareholders. We show that they did allocate a percentage of profits consistent with the one expected in average by all shareholders. Although several interpretations could be made of this result, it could be explained by the fact the statutory rule was a good way to mitigate conflicts between firm controllers and outsiders.

Item Type: Thesis (UNSPECIFIED)
Other titles: Les firmes cotées à Paris au tournant du XXème siècle : les théories modernes de finance d'entreprise étaient-elles déjà valides ?
Language: English
Date: 8 June 2020
Keywords (French): Entreprises -- Finances, Dividendes, Marché financier, Gouvernement d'entreprise
Subjects: B- ECONOMIE ET FINANCE > B5- Finances
Divisions: TBS Research Centre (Toulouse)
Ecole doctorale: École Doctorale Sciences de Gestion TSM (Toulouse)
Site: UT1
Date Deposited: 18 Sep 2020 08:33
Last Modified: 22 Jul 2022 14:41
URI: https://publications.ut-capitole.fr/id/eprint/41794
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